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ALZHEIMER :DÉTECTER LES SIGNES ET SE FAIRE AIDER


Par Emmanuelle Mozayan-Verschaeve

" 10 février 2023


Vous vous demandez si vous ou un proche êtes atteint d’une maladie neurodégénérative comme la  maladie d’Alzheimer ? Voyez comment reconnaître des signes précurseurs pour agir au mieux.

Fondatrice et directrice de la maison Carpe Diem – Centre de ressources Alzheimer, Nicole Poirier explique que les premiers signes de la maladie sont généralement insidieux. « Ils varient d’un individu à l’autre et selon le type de maladie (l’Alzheimer ou une maladie neurodégénérative apparentée).

La personne elle- même se rend compte

qu’il se passe quelque chose, mais l’entourage pas nécessairement, puisque ça peut ressembler à de la distraction, de la fatigue ou de la dépression », dit-elle.

Quelques premiers symptômes :

Des pertes de mémoire à court terme

De la difficulté répétée à trouver ses mots

Des difficultés nouvelles et inhabituelles à s’organiser au quotidien

Des problèmes pour se repérer dans des lieux pourtant connus

Si ces symptômes deviennent plus fréquents et plus importants, il est recommandé de consulter pour passer un test de diagnostic précoce.

 « Il faut bien distinguer ce qui est normal avec l’âge et la fatigue de ce qui l’est moins.Par exemple, oublier un rendez-vous, 

ça peut arriver. Mais oublier qu’on a eu un rendez-vous dans la journée, c’est plus préoccupant », dit Nicole Poirier.

À noter aussi que les premiers symptômes indiqués ci-dessus peuvent être attribuables à d’autres conditions de santé comme une interaction médicamenteuse, un dérèglement de la glande thyroïde ou de la dénutrition. Seul un avis médical pourra éclairer le patient.

Connaître ses forces et ses faiblesses

Charlie Dorval, intervenante sociale à la Société Alzheimer de Québec, explique qu’il faut toujours se fier à ceque l’on est capable de faire en temps normal : « On doit se comparer à soi-même et toujours vérifier en fonction de ce que l’on fait à la base afin de voir si

ça vient vraiment à l’encontre de nos activités quotidiennes.»

À partir du moment où vous vous trouvez trop distrait pour être capable de finaliser une tâche habituelle, ça peut être inquiétant. Vous devez également vous fier à vos aptitudes, conseille l’intervenante sociale. « Je n’ai pas unbon sens de l’orientation, illustre-t-elle. Dans la mesure

 où il ne deviendra pas pire qu’il n’est déjà quand je serai âgée, je n’aurai pas à m’inquiéter. »

Vers qui se tourner ?

Si vous éprouvez des inquiétudes, en premier lieu, prenez rendez-vous avec votre médecin de famille, ou auprès d’un groupe de médecine de famille GMF)

 si vous n’en avez pas. Un professionnel vous fera passer les examens nécessaires et votre médecin décidera de vous envoyer ou non voir un spécialiste.

Vous pouvez également contacter des ressources comme Carpe Diem – Centre de ressources Alzheimer ou la Société Alzheimer de Québec. Les intervenants répondront à vos questions, selon que vous êtes une personne atteinte ou un proche aidant, et sauront vous diriger vers d’autres ressources proches de votre milieu.

Le refus de consulter

Certaines personnes acceptent de voir un médecin pour évaluer leur condition, mais d’autres s’y refusent.

« Il faut comprendre qu’il est plus difficile de consulter pour des troubles cognitifs que pour une prise de sang, parce que c’est très confrontant de se faire poser des questions et de ne pas être capable d’y répondre, explique Nicole Poirier. Les personnes peuvent oublier bien des choses dans leur quotidien, mais pas le malaise que les tests peuvent provoquer. » La diplomatie est donc particulièrement de mise pour convaincre un proche de prendre rendez-vous pour une évaluation.


Les facteurs de risque


Près de 180 000 Québécois de 65 ans et plus souffriront de la maladie d’Alzheimer en 2030, indique le ministère de la Santé et des Services sociaux ]MSSSS). Cette maladie génère énormément de recherche, avec beaucoup d’avancées pour la détection, le traitement et la prévention.

La recherche a démontré, par exemple, qu’après l’historique familial, l’obésité représente le deuxième facteur de risque associé à la démence et à l’alzheimer (étude publiée dans le Journal of Alzheimer’s Disease, AlainDagher du Neuro de l’Université McGill), car l’obésité peut mener à l’accumulation de 

plaques de protéines bêta-amyloïdes dans le cerveau provoquant des pertes de matière grise.

Le diabète, l’hypertension, un mauvais régime alimentaire et la sédentarité constituent également des facteurs de risque.

Prévenir la maladie, voire la retarder

Plusieurs grandes études internationales ont démontré que l’adoption de saines habitudes de vie, bien longtemps avant qu’un diagnostic soit posé ou en cours de maladie, a un effet sur les risques et le développement des symptômes.

L’alimentation méditerranéenne à base de fruits, de légumes et d’oméga-3 (que l’on trouve surtout dans les poissons gras) est vivement conseillée pour bien nourrir le cerveau et le corps.

Ce dernier doit également être entretenu en bougeant quotidiennement pour oxygéner le cerveau.

« Adopter de saines habitudes de vie, marcher ou faire un autre sport que vous aimez et que vous êtes encore capable de faire contribue à mieux garder vos capacités », assure Nicole Poirier.

Autre aspect fondamental : stimuler votre cerveau en apprenant de nouvelles choses.   de vos liens sociaux, qui contribuent eux aussi à la prévention de la maladie.

Charlie Dorval conseille de consulter le plus tôt possible si vous avez le moindre doute concernant votre état de santé cérébrale. « Il n’y a pas de remède à la maladie d’Alzheimer, mais, quand un diagnostic est précoce, il est possible de donner une médication qui retarde la progression de la maladie et l’apparition

 des symptômes », dit-elle.

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Quand se départir des objets du défunt ?


Par Fédération des coopératives funéraires du Québec.

Le faire rapidement aide-t-il à faire son deuil ou faut-il attendre d’être prêt et risquer de s’y être trop attaché pour y parvenir?

L’être cher est parti, laissant derrière lui une multitude d’objets lui ayant appartenu.

Quelques-uns sont porteurs de sens, de souvenirs et d’histoire qui nous les rendent

précieux. D’autres, plus anonymes, prennent soudainement de la valeur quand vient le temps de s’en départir. Pourtant, un jour

ou l’autre, il faut se résigner au partage des biens

de la personne décédée. Le faire rapidement aide-t-il à faire son deuil ou faut-il attendre

d’être prêt ?

Apprivoiser l’absence

La plupart des spécialistes du deuil diront qu’il s’agit avant tout de se donner le temps

d’apprivoiser l’absence avant de prendre une quelconque décision. Cette distance permet

un recul qui aide à mettre de l’ordre dans ses souvenirs et facilite la répartition des bien

moment venu. Alors, doit-on tout laisser en place en attendant l’accalmie ou ranger ses

effets personnels hors de la vue ?

Garder près de soi des objets qui évoquent de bons souvenirs est aidant pour bien des

gens. La plupart conserveront de nombreux effets personnels du défunt, tels que des

vêtements ou des bijoux qu’ils porteront comme un trésor sans prix. Outre les biens que l’on donne à un frère ou un ami, afin qu’ils puissent eux aussi garder un petit quelque chose en souvenir, il y a tout le reste qui, avec le temps, perd de son importance. Des objets sans histoire que l’on donne plus facilement

Mais ce qui peut paraître simple s’avère parfois déchirant. Dans ce sens, il est bon de se demander comment réagirons-nous lorsque sa veste ou sa casquette seront portées par un ami.

Prendre son temps

Certaines personnes, toutefois, prendront plus de temps avant d’en arriver là. Pour

ces gens, le fait de se séparer de ce qui avait appartenu à l’être cher, c'est

reconnaître qu’il ne reviendra pas. Cette réalité est celle de plusieurs endeuillés, mais, graduellement, elle évolue au rythme du deuil de chacun, comme en

témoigne Aymeraude sur La Gentiane : « Puis, un matin, tout naturellement, j’ai pris des sacs et je suis allée les donner dans un lieu éloigné de chez moi,

pour des personnes nécessiteuses. ».

Il faut se rappeler qu’il est difficile, parfois même impossible, de récupérer ce qui a été donné. À cette étape du deuil, peut-être serait-il sage de réfléchir

raisons qui motivent votre désir de conserver ou de vous départir des effets personnels du défunt.

Puis, quand vous sentirez le moment venu d’alléger votre bagage, n’hésitez pas à contacter quelqu’un en qui vous avez confiance pour vous accompagne

Car il arrive que le besoin de soutien soit plus grand que prévu.

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