Par Fédération des coopératives funéraires du Québec.
Le faire rapidement aide-t-il à faire son deuil ou faut-il attendre d’être prêt et risquer de s’y être trop attaché pour y parvenir?
L’être cher est parti, laissant derrière lui une multitude d’objets lui ayant appartenu.
Quelques-uns sont porteurs de sens, de souvenirs et d’histoire qui nous les rendent
précieux. D’autres, plus anonymes, prennent soudainement de la valeur quand vient le temps de s’en départir. Pourtant, un jour
ou l’autre, il faut se résigner au partage des biens
de la personne décédée. Le faire rapidement aide-t-il à faire son deuil ou faut-il attendre
d’être prêt ?
Apprivoiser l’absence
La plupart des spécialistes du deuil diront qu’il s’agit avant tout de se donner le temps
d’apprivoiser l’absence avant de prendre une quelconque décision. Cette distance permet
un recul qui aide à mettre de l’ordre dans ses souvenirs et facilite la répartition des bien
moment venu. Alors, doit-on tout laisser en place en attendant l’accalmie ou ranger ses
effets personnels hors de la vue ?
Garder près de soi des objets qui évoquent de bons souvenirs est aidant pour bien des
gens. La plupart conserveront de nombreux effets personnels du défunt, tels que des
vêtements ou des bijoux qu’ils porteront comme un trésor sans prix. Outre les biens que l’on donne à un frère ou un ami, afin qu’ils puissent eux aussi garder un petit quelque chose en souvenir, il y a tout le reste qui, avec le temps, perd de son importance. Des objets sans histoire que l’on donne plus facilement
Mais ce qui peut paraître simple s’avère parfois déchirant. Dans ce sens, il est bon de se demander comment réagirons-nous lorsque sa veste ou sa casquette seront portées par un ami.
Prendre son temps
Certaines personnes, toutefois, prendront plus de temps avant d’en arriver là. Pour
ces gens, le fait de se séparer de ce qui avait appartenu à l’être cher, c'est
reconnaître qu’il ne reviendra pas. Cette réalité est celle de plusieurs endeuillés, mais, graduellement, elle évolue au rythme du deuil de chacun, comme en
témoigne Aymeraude sur La Gentiane : « Puis, un matin, tout naturellement, j’ai pris des sacs et je suis allée les donner dans un lieu éloigné de chez moi,
pour des personnes nécessiteuses. ».
Il faut se rappeler qu’il est difficile, parfois même impossible, de récupérer ce qui a été donné. À cette étape du deuil, peut-être serait-il sage de réfléchir
raisons qui motivent votre désir de conserver ou de vous départir des effets personnels du défunt.
Puis, quand vous sentirez le moment venu d’alléger votre bagage, n’hésitez pas à contacter quelqu’un en qui vous avez confiance pour vous accompagne
Car il arrive que le besoin de soutien soit plus grand que prévu.
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